Robert Juan-Cantavella
Roman
Roman
Lot-49 (Éditions Cherche Midi), 2014
Traductrice : Isabelle GUGNON
Quatrième de couverture :
Trebor Kargol est envoyé pour faire un reportage à Marina d'Or, un
immense bloc de béton édifié sur la côte du Levant, dans le but de vendre « le
bonheur aux masses ». Sa valise bourrée de cachets et autres substances
hallucinogènes ne sera pas de trop. Ce qui tombe bien, puisqu'on ne peut pas
attendre d'Kargol, adepte d'un « punk journalism » dérivé du gonzo, un
article classique et ronronnant sur le vacancier moyen. Se méfiant des pièges
de la narration réaliste, il lui préfère, au choix et dans le désordre, la pure
affabulation, la parodie malicieuse, le mensonge sincère, la spéculation
kamikaze, l'absurdité gratuite, l'irresponsabilité immédiate.
Au fil de ses pérégrinations dans les installations aussi futuristes que
désespérantes de Marina d'Or, Kargol, qui recherche la philosophie
particulière de ces centres de vacances, observe et relate, avec une sobriété
qui n'est pas sans évoquer celle du héros de Las Vegas Parano. Ce faisant, il
va faire des rencontres étonnantes, et son séjour, vite transformé en une quête
haletante de l'El Dorado perdu, atteindra son point culminant avec la visite du
pape à Valence, à l'occasion des Ves Rencontres mondiales des familles.
Dans ce roman qui joue la carte truquée de l'absolue vraisemblance, Robert
Juan-Cantavella dépeint avec un humour féroce cet univers de la consommation où
nous croyons vivre.
PRESSE
La Cause Littéraire, Marc Ossorguine
Et pourtant, ces visions passablement délirantes, absurdes, loufoques,
baroques, hallucinées peuvent aussi toucher juste et tirer à boulets rouges sur
ce que d’autres ont pu un peu pompeusement baptiser société du spectacle. Ce
monde où les mises en scène et les simulacres, pour censés et cohérents qu’il
soient, sont aussi illusoires, pour ne pas dire illusionnistes, que n’importe
quelle autre fiction. […]Un univers qui peut évoquer au choix les films de
Miyazaki ou de Terry Gillian, ou le plus ancien Hellzapoppin. Autant le dire,
accrochez-vous aux bastingages du rationnel et n’oubliez pas votre gilet de
sauvetage, car les canots de sauvetage ne sont que des décors peints qui
prennent l’eau, que le capitaine a abusé de l’alcool et d’autres substances psychoactives,
même si le bateau reste à quai quand le soleil tape trop fort.
L’imaginarium du Dr Juan-Cantavella s’ouvre à vous, quand il vous aura
happé, nul ne sait où il vous relâchera…
Un dernier livre avant la fin du monde, Ted
En journaliste Gonzo et surtout en un puissant hommage à Hunter S. Thompson
( Las Vegas Parano), l’auteur délivre un texte puissant et drôle. Critique
décalée mais percutante de la société consumériste à travers la dérive
délirante et sous amphétamines du journaliste le plus punk de la péninsule
ibérique, El Dorado se dévore comme on dévore un disque de rock. Les chapitres
s’enchainent, l’addiction opère et le final offre un summum de n’importe quoi
des plus jouissif.
Babelio, Pecosa
El Dorado n'est pas seulement une pantalonnade poilante, le roman est aussi
une critique acerbe et hilarante de la société de consommation et de la
spéculation immobilière (Tout ce que l'on croyait solide, d'Antonio Muñoz
Molina est un essai passionnant mais El Dorado, c'est plus marrant), l'auteur
maîtrise à merveille le sens de la caricature et du grotesque, l'art de croquer
ses contemporains et nous offre un vrai bonheur de lecture. La synthèse du
règne de Juan Carlos en quelques lignes, le portrait de Rajoy ou la description
de la ville de Toulouse m'auront enchantée.
La critique génétique à l’épreuve du numérique.
El Dorado (2008) de Robert Juan-Cantavella.
Bénédicte Vauthier (Universität Bern/ ITEM)
http://omnesastatehocfurtumest.blogspot.com.es/2015/06/passim-benedicte-vauthier-el-dorado.html
El Dorado (2008) de Robert Juan-Cantavella.
Bénédicte Vauthier (Universität Bern/ ITEM)
http://omnesastatehocfurtumest.blogspot.com.es/2015/06/passim-benedicte-vauthier-el-dorado.html